FREE ROCK - FILM PARLANT

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Genèse du ciné concert « Jour de Fête »

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En 2015 et 2016, le trio Diallèle présente ses deux ciné concert, L’homme qui ne riait jamais : un hommage à Buster Keaton (2015) et Le Mécano de la General (2016) lors de Mon Premier Festival à Paris.

 

De cette rencontre entre Diallèle, Véronique Boursier (directrice de Mon premier Festival) et toute l’équipe de Enfance au cinéma est née une belle complicité, tant d’un point de vue artistique, qu’humain et esthétique. En Février 2017, une proposition commune pour un projet de ciné concert en co-production se dessine. Véronique Boursier propose au trio daillèle uune création autour de Jour de fête de Jacques Tati. Projet inédit car absent du catalogue foisonnant des ciné concerts dans l’hexagone. En mars 2017, diallèle se lance dans l’aventure de ce troisième et nouveau ciné concert. La première en public aura lieu en octobre 2017 lors de Mon Premier Festival.

 

 

Notes d'intentions esthétiques, musicales et autres réflexions...

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“La vie, c'est très drôle, si on prend le temps de regarder” Jacques Tati

 

“Seul, depuis Keaton, il a réussi à faire rire le plus grand nombre au spectacle des choses en train de se ”décomposer”. Serge Daney à propos de Jacques Tati - Libération/6 novembre 1982.

 

Jour de Fête de Jacques Tati est un film « parlant », un film plein de bruits, de sons, de voix et de trouvailles « sonnantes et trébuchantes ». Comme l'écrit Marc Dondey dans son ouvrage sur Tati, le cinéaste « capte le bruit du monde » […] « Caquètements, bruits mécaniques et voix humaines, décomposés et recomposés un par un, s'inscrivant dans une partition complexe, tour à tour moteurs de l'action et purs fragments d'un climat musical ». « Tati fabrique une rumeur sonore plus qu'une bande son », écrit très justement Marc Dondey.

 

Tati est en effet un orfèvre de la matière sonore, un virtuose du bruitage, qui, associé à un geste, une chute, permet une puissance comique qui a fait la marque de fabrique de son auteur. Aussi, penser un ciné concert, donc recréer une bande son (musique et bruitages) à partir d'un matériau déjà existant et taillé au cordeau, n'est pas une mince affaire. La plus grande gageure de cette aventure étant de trahir et de vicier un film qui a priori n'a pas besoin d'une nouvelle peau sonore et musicale.

 

Pour ce troisième ciné concert, Diallèle se doit d'innover et se glisser dans « la rumeur sonore » de Jour de Fête. Car notre idée première et fondatrice est de garder une partie de la bande son originelle et construire à partir de cette matrice fondamentale un tissu musical et sonore inédits.

 

Une fois de plus, comme avec Buster Keaton, il s'agira de croiser les époques, mais cette fois ci dans la matière même du son, faire en sorte que la partition de Tati croise celle de Diallèle et réciproquement. La voix et le corps de Tati seront notre chef d'orchestre, le maillage visuel et sonore à partir desquels notre création musicale, bruitiste et sensible naîtront.

 

La voix de Tati comme 4ème instrument, à la fois rythmique et harmonique, s'inscrivant dans le post rock saxophonisé de Diallèle.

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Sylvain Lemaire (guitare - clavier)

Ludovic Fiorino (batterie)

Mathieu Lemaire (saxophones alto - baryton – soprano)

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Creation sonore: Michaël Goupilleau

Creation lumiere: Erwan Créhin

Régisseur technique (en tournée) : Thaïr Benzougar